• - Qu'est ce que tu as pensé de cette réunion ?
    - Rien.
    - Tu t'en fous ?
    - Oui.

    - Tu descends avec nous pour t'acheter un sandwich ?
    - Non, j'ai un tupper.
    - C'est quoi le menu aujourd'hui ?
    - Riz blanc et Vache qui rit.

    - World Agency j'écoute ?
    - Oulah ! Tu as la voix de quelqu'un qui est fatigué toi !
    - Ah salut maman.
    - C'est encore le travail qui te met dans cet état hein ?
    - nan nan, ça va.
    - Moi aussi j'ai travaillé avant tu sais.
    - Je sais.
    - Maintenant que j'habite en pleine nature dans une région sinistrée, et bien je suis contente de ne plus avoir à le faire.
    - C'est sûr.

    - T'es au courant ? Il va encore y avoir une nouvelle recrue.
    - Comment tu le sais ?
    - J'ai grillé une lettre de confirmation sur l'imprimante.
    - Zut il va encore falloir que quelqu'un cède son bureau.
    - Je me demande qui va se retrouver à côté des chiottes cette fois-ci.


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  • Revenons à des choses plus intéressantes.

    En mars, je couvrirai le Festival du film asiatique de Deauville ! C'est un rendez-vous encore peu connu, et pourtant il accueille depuis dix ans les cinéastes les plus prometteurs de toute l'Asie du Sud-Est. Je pars quatre jours avec le rédac chef d'Abus de ciné et nous tâcherons de tenir une chronique de festival en temps réel.

    L'année dernière, c'est le très joli Syndromes and a century de Apichatpong Weerasethakul (évoqué ici ) qui a remporté le Lotus d'or, récompense suprême, suivi du film coréen Le Roi et le Clown de de Lee Jun-ik, sorti en France cette semaine (ma critique sur Abus de ciné ). J'ai vraiment hâte de connaître la programmation de cette année, j'espère qu'il y aura un peu de ciné thaï et hongkongais !

    Sinon je m'intéresserai la semaine prochaine à un petit festival villeurbannais, Ciné o'clock, dédié au cinéma britannique et irlandais. Je devrai produire une critique sur deux films, Rendez-vous à Bricklane et Crimes à Oxford (spéciale cacedédie à Lili) qui seront présentés en avant-première.

    Maintenant que le cinéma est devenu un peu plus qu'un hobby, je me demande comment je faisais, avant.


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  • Gros coup de mou.

    Tandis que beaucoup de belles choses se concrétisent dans ma vie personnelle, j'ai l'impression d'être un robot qui se lève chaque matin et se rend au travail en soufflant.

    Je suis tellement immergée que je me retrouve incapable de penser, de réflechir, d'estimer mon niveau intellectuel du moment, d'éprouver le moindre plaisir à la tâche. C'est triste, surtout quand on pense que l'on passe plus d'un tiers de son temps au bureau.

    Des petites choses du quotidien viennent me rappeler que j'ai de la chance et que je ne dois pas lâcher prise, mais mon humeur défaitiste reprend le dessus. Je n'aime vraiment pas quand je suis comme ça.


    Quelqu'un aurait-il des dvd de Friends pour faire passer tout ça ?


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  • Grand moment de solitude au bureau.

    Après avoir tanné ma direction pendant trois mois, j'ai enfin eu ce que je voulais : un pc portable à l'agence. Enfin pas tout à fait : un portable qui fait à la fois mac et pc, selon l'option choisie au démarrage. Magique !

    Pourquoi une telle névrose ? J'ai réalisé que certaines présentations montées sur mon mac ne passaient pas toujours bien sur le pc du client : une animation en moins, un mot chassé...

    J'apprends donc à dompter la bête depuis hier. Et j'en ai profité pour saturer la hotline de notre fournisseur.

    "Allo la hotline, j'appuie sur Alt mais on ne me demande pas si je veux choisir entre mac et pc ? Comment je fais ?"

    "Allo la hotline ? C'est encore moi. Je travaile sur une présentation et le pc n'arrête pas de planter. Il faut que j'exclus tout fichier source venant de mac ?"

    "Allo Thierry ? Désolée de te déranger à nouveau. C'est normal si je suis en mode pc et que le clavier aussi ? Je veux dire... mon clavier est celui d'un mac, mais quand j'appuie sur une touche c'est la lettre du clavier pc qui sort. Euh... help ?"

    "Mais, c'est la dernière version de powerpoint ? C'est pas pareil que d'habitude... Il est où le menu Fichier ?..."

    La médaille du boulet du jour m'a été remise avec les félicitations. Je n'avais pas touché un pc depuis 2001. Heureusement que mes journées de travail durent 10 heures au lieu de 8 !


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  • En voilà une superbe expo photo ! Enfin !

    La galerie Le Réverbère (42 rue Burdeau à Lyon 1er) expose jusqu'au 2 février l'une des mes artistes préférées du moment : Julia Fullerton-Batten.

    Londonnienne d'origine allemande, cette jeune photographe a travaillé pour de prestigieuses agences de publicité et collaboré à plusieurs campagnes de presse. Or aujourd'hui, elle a su développer dans son travail personnel un style très particuliier, soigné, inspiré du monde du cinéma. Décors inhabituels, modèles amateurs sans expression, scènes figées et situations étranges créent une tension qui attire et met à la fois mal à l'aise.

    J'aime vraiment beaucoup, les Lyonnais ont de la chance car les tirages choisis pour le Réverbère font partie des plus beaux de la collection Teenage stories.

    Cette expo m'a permis de réaliser à quel point le monde de l'adolescence me fascine : sa complexité, sa beauté esthétique, ses démons et, bien sûr, notre propre vécu que nous transposons.

    D'autres artistes qui ont beaucoup travaillé sur ce thème et qui me font triper : Larry Clarke (photographe puis cinéaste), Rineke Dijkstra (photographe, Arte lui a dédié un documentaire il y a deux mois) et Gus Van Sant (qui d'ailleurs a produit Kids de Larry Clarke).


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