• Jusqu'à présent, j'ai toujours clairement distingué le taf de ma vie privée. Je n'emmène jamais de travail à la maison (je préfère rester au bureau jusqu'à minuit s'il le faut) et le week-end je décompresse totalement, jusqu'à en oublier ce qui m'attend au boulot le lundi matin. Lorsqu'il m'arrive de passer en bus dans le quartier de ma boîte, le samedi après-midi par exemple, je tourne la tête au moment fatidique de passer juste devant le portail ! Comme s'il s'agissait d'éviter toute mauvaise pensée ! Bref, ça me va bien d'avoir une petite distance entre mon taf et mon appart. Surtout que jusqu'à présent, cette distance était matérialisée par un pont qui me permettait de passer symboliquement d'un monde à l'autre sans équivocité.

    Le problème est que ma boîte a déménagé. Aujourd'hui. Et dire que mon taf s'est rapproché de chez moi n'est qu'un doux euphémisme. Elle siège maintenant dans la rue parallèle à la mienne, à exactement 20 secondes à pied. Vie de merde.

    Au premier abord, cela peut sembler une bonne nouvelle. A partir de lundi, je gratterai un quart d'heure de sommeil le matin. Je pourrai remonter chez moi à tout instant si je me sens mal ou si j'oublie un truc. Je pourrai monter me changer
    si je me salis ou si j'apprends que j'ai un rendez-vous client imprévu. J'aurai la possibilité de faire des courses vite fait entre midi et deux et de tout déposer direct dans mon frigo. Si j'héberge une amie, je pourai lui remettre les clés en mains propres. Etc.

    Pourtant, je ne peux m'empêcher de voir ce changement comme le début d'une descente aux enfers, un enfer où la limite entre contrainte et plaisir se brouillera, pour finalement me plonger dans une perplexité permanente. Est-ce que mon quartier restera MON quartier ? Est-ce que je serai capable de passer sous la fenêtre de mon bureau sans être inondée de mauvaises pensées ? Est-ce que j'arriverai à quitter le boulot à des heures raisonnables le soir en sachant qu'il me suffit de faire 50 mètres pour rentrer me coucher ?

    En même temps, je m'en veux un peu d'avoir ce genre de pressentiment alors que certains de mes collègues vont devoir se taper une demi-heure de trajet supplémentaire pour venir bosser.

    J'étais à deux doigts de changer de travail mais finalement ça n'a pas marché. Et vu la crise et la mollesse du marché de la com en ce moment, je sens que l'occasion ne se représentera pas de si tôt.


    C'est pénible, à la longue, d'être tout le temps à deux doigts de changer les choses.


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  • - Salut Sylviette. Dis-moi...
    - Oui ?
    - Je peux mettre en ligne sur mon site la photo de toi que j'ai prise dimanche dernier ?
    - Ou bien sûr. C'est laquelle au fait ?
    - Ben tu peux déjà la voir. Je l'ai légèrement retouchée.
    - Mais.... tu as enlevé mon grain de beauté ?
    - Euh.. oui en effet. Je voulais quelque chose de très pur.
    - Mais t'es malade ! C'est comme si tu me volais mon âme !
    - Hein ?
    - Mais c'est grâce ce grain de beauté que vous m'identifierez quand je serai morte !!!
    - Ok Ok je le remets !

    - Ce qui m'a le plus énervé dans ce film, finalement, c'est la morale à deux balles de la fin.
    - Ah ouais ? Ca ne m'a pas choquée plus que ça.
    - Tu plaisantes ? "Certains sont faits pour être mère... D'autres pour voyager... D'autres pour danser..."
    - Rhooo mais c'est poétique !
    - ... et pourquoi pas "D'autres sont faites pour péter" tant qu'on y est !


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  • Pour la première fois depuis un bail, j'ai eu droit à une soirée filles. 7 nanas de 30 à 50 ans (du moins je présume, vu que l'aînée n'a pas voulu dire son âge), qui gloussaient comme des dindes dans un resto vietnamien jusqu'à faire retourner tous les clients, toutes les deux secondes.

    Ca causait toutes les langues, ça riait hyper fort, ça parlait cul et Kill Bill, ça s'envoyait des nouilles.

    Il y avait notamment ces deux soeur coréennes, tout juste rencontrées, qui me fascinaient parce qu'elles faisaient vraiment plus jeunes que leur âge... Comme d'hab en fait, mais ça me fait toujours bizarre lorsqu'une jeune femme me dit qu'elle a quarante ans. Tout comme elle étaient étonnées, visiblement, d'apprendre que j'allais en avoir trente.

    Ah ces asiats !

    Bien sûr, elles avaient elles aussi le syndrôme de l'enzyme manquant, le fameux qui fait que l'on devient tout rouge quand on boit de l'alcool. A la différence que pour elles c'était dès la première gorgée. Chez moi, ça peut surgir n'importe quand, même au bout du troisième verre.

    Ah ces asiats !


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  • Oulah, j'ai fait ma petite tournée des blogs du matin, et en ce moment on ne peut pas dire que ce soit très peace.
    Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à se taper dessus à coup de bambou ? Rivalités, coups bas, médisances... Cela fait 5 ans que je blogue, et je suis toujours aussi hors du coup.

    Pendant ce temps, je me fais chier au bureau avec mes boss et mes clients ectoplasmiques. Mes journées se ressemblent, toutes aussi trépidantes que la porte de l'ascenseur. Et cette cafetière qui ne veut pas se réparer... Même dans Plus belle la vie c'est plus fun !

    Vivement que ça change, j'vous le dis. Peut-être bientôt, mais il paraît que ça porte malheur d'en parler avant. Donc on verra.


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  • Les temps sont durs, mais il y a toujours la place pour une bonne petite bouffe asiat entre potes.
    Petit porc laqué maison, hmmmm.... Et si ça a l'air bon, c'est grâce à l'oeil magique du photographe !

    Aller, bonne année hein !


    Photo by Nico

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