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- Au fait Sylviette, je n'ai pensé à te le dire quand ça s'est passé, mais tu as fait sensation à la soirée de Rico.
- Ah oui ? Dans quel sens ?
- Y en a trois ou quatre qui t'ont trouvée charmante.
- Quoi ! T'étais obligée d'attendre un mois pour me le dire ?!?
- Amélie je t'aime. Toi aussi Caro je t'aime.
- Arrête le champagne tu veux ?
- Tu vas jouer de la guitare et chanter ?
- Ben oui.
- Rhooo elle va être gâtée !
- On lui doit bien ça, au bout de 15 ans de boîte.
- Rhooo, j'espère que tu vas mettre ta chemise rose fuschia !
- Alors tant que j'y pense, Sylviette, le grand Marcus t'aimait bien aussi.
- C'est qui le grand Marcus ?
- Tu sais, celui qui avait un bonnet sur la tête et que tu as vu à l'anniversaire de Val.
- Mais c'était en mars dernier ! Bon sang il faut me dire ce genre de choses !
- ...
- C'est une question de... de santé mentale !
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J'ai revu L'Auberge espagnole de Klapisch, en DVD. Un vrai régal. Ce film est culte, tout y est exquis. C'est d'ailleurs lui qui m'a donné envie de vivre l'expérience de la colocation.
En fait, tout est parti de ce film.
Quelques mois après l'avoir vu (2002 je crois), je décidai de quitter mon studio de banlieue pour vivre à plusieurs en plein coeur de Paris. Deux ans plus tard, toujours un peu obsédée par le film, je trouvai la force d'envoyer tout valdinguer pour partir vivre à l'étranger, vers le total inconnu. J'ai ensuite enchaîné les colocations, de la "Maison du bonheur" sicilienne au duplex lyonnais, en passant par la "Girly house".
Dans l'une des premières scènes du film, lorsque Romain Duris débarque dans la ville de Barcelone avec ses gros sacs et son espagnol approximatif, il est assailli par des pensées troublantes. Il se dit que tout ce qu'il voit n'est qu'une succession de perspectives, que les noms de rue qu'il lit sur les panneaux ne veulent rien dire, mais qu'il les rangent dans un petit coin de sa tête. Puis il se dit que bientôt il connaîtra cette ville, qu'il aura parcouru ses rues mille fois et qu'il sera allé au bout de toutes ces perspectives inconnues. Il se voit alors lui-même, marchant d'un pas assuré, tel une projection dans le futur.
Est-ce que Cédric Klapisch a tiré cette réplique de son vécu, ou bien est-ce ce qu'il l'a écrite par simple supposition ? C'est hallucinant. En voyant cette scène, elle m'est d'abord passée au-dessus de la tête. Or quand je me suis retrouvée à Rome il y a 4 ans, avec mes gros sacs et mon italien approximatif, j'ai su que je vivais exactement ce moment-là.
Le personnage de Duris compare son existence au désordre qui régit une auberge espagnole. Aujourd'hui, je sens bien que moi aussi, je suis un vrai bordel ambulant.
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Suite à l'invitation de Lâmounet, que je remercie au passage d'avoir pensé à moi (suis-je si vieille que ça ?), voici un petit jeu auquel je me prête pendant mes heures de travail. C'est ça dénonçez-moi.
Que faisais-je, il y a dix ans ?
J'entamais ma deuxième année au CELSA (si vous suivez, vous venez de comprendre d'où je le connais), je me tapais 4 heures de transports par jour, je bossais le soir et les week-ends dans une célèbre chaîne de pizza américaine et je dormais 5 heures par nuit, toutes les nuits.
On appelle ça une étudiante qui n'en veut, ou alors une sombre tarée qui croit que les épreuves forgent le caractère. Ca me fait une belle jambe, aujourd'hui.
Sinon j'étais amoureuse d'un étudiant en section journalisme (un blond en plus), j'allais au ciné quatre fois par semaine (UGC Ciné Cité les Halles et la MJC Jacques Prévert de mon bled), j'habitais chez mes parents, je conduisais une 205 rouge et je m'habillais comme un sac.
5 choses à faire aujourd'hui...
- Aller faire des pompes et des gainages avec Gérard
- Aller au ciné voir l'histoire d'une nana qui séquestre son mec dans une cage (ça s'apelle Cage tiens)
- Ecrire la critique d'un film que j'ai vu il y a 3 semaines et qui ne m'inspire pas du tout (Riparo)
- Me mettre au régime
- Dormir !
Et dans 10 ans, comment aimerais-je être ?
Un peu plus heureuse et un peu plus aventurière, mais toujours aussi gourmande et passionnée.
Avec les mêmes cercles d'amis, ce qui prouvera que je ne me suis pas trompée et que ça valait la peine de trier.
Je n'ai pas moult potes blogueurs, donc c'est tout naturellement que je passe le relais à Chrissounet, Louïc, Vérouchka, Xuxu et Hélène ... Ne dites surtout pas merci hein !
N.B. En fait je ne suis pas sûre d'avoir été tagguée pour ce jeu, si ça se trouve je suis encore à côté de mes pompes, mais tant pis vu que ça m'amuse...
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Superbe concert de N'Relax, ce soir, au Marché Gare de Lyon. Je ne connaissais pas (je ne connais rien en groupes de musique actuelle de toutes façons) et j'ai bien fait de suivre, car j'ai passé un moment excellent. Voix enfantine, trompette façon Jazz à Détroit, beat façon jungle, et pour couronner le tout, une belle énergie sur scène. Pendant un instant, j'ai repensé à mon ex musicien avec qui je découvrais des tas de groupes sur les scènes parisiennes. Chouette période.
En fait c'était une super journée. Entendre ma meilleure amie, sur ma messagerie téléphonique, me raconter le plus beau jour de sa vie et finir en criant "je sus trop contente !!!!!", parce que ça débordait, tout simplement. J'étais heureuse comme si cela m'arrivait à moi.
Voir mon pote tout amoureux se dandiner dans la salle de concert, en serrant sa copine dans ses bras sans penser au lendemain.
Et puis rentrer chez moi, en choppant le dernier métro, guillerette, avec plein de bons sons dans la tête...
C'est tout ce qu'il me fallait aujourd'hui.
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Ce soir j'ai vu Agnès Varda. Elle parlait de son film, Les plages d'Agnès, projeté en avant-première au Comoedia. Un film touchant, une "autobiographie planquée" selon ses dires, à la fois hymne à la vie, à la photo, au cinéma et à Jacques Démy, l'homme de sa vie.
Je ne connaissais pas l'oeuvre de la cinéaste, or maintenant j'ai très envie de voir tous ses films. A 80 balais passés, non seulement elle fait plus jeune que son âge, mais en plus elle a la pêche. A la fois simple -c'est une femme attachée aux souvenirs- et délicieusement excentrique, animée par une force créatrice visionnaire. Elle a quand même réalisé en 1961 Cléo de 5 à 7, un film retraçant en temps réel (objectif et subjectif !) le destin d'une femme pendant deux heures de sa vie !
J'avais vu à la Fondation Cartier quelques installations délirantes dont elle a le secret. Le genre de trucs assez ludiques qui parviennent à faire résonner des tas de trucs en chacun de nous.
Bref, je me sens toute pleine de cette énergie, de ce regard émerveillé sur la vie. Je sais qu'il ne me faut pas grand chose pour saisir l'essentiel, et tout aussi peu de chose pour redescendre de mon nuage. Mais pour le moment, j'ai envie d'apprécier. Je me rends compte aussi qu'il faudrait que je m'ouvre plus à tout, que j'apprenne à écouter.
Quelle bonne surprise ce film. En salles le 17 décembre !
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