... je me rappelerai des grands moments de solitude qui auront ponctué ma vie professionnelle à Lyon.
J'en suis à ma deuxième charrette en trois jours. Deux soirs où je
rentre du bureau à 22h passées, parce qu'il y a plus de travail que de
bras pour l'effectuer, et trop de pression pour des petites épaules
comme les miennes. J'en viens à rêver de ne plus avoir à bosser.
C'est fou comme je m'éclate, si j'avais su je serais restée dans ma mairie à Evry.
Ceci dit, en passant chaque matin devant le pressing de la rue vendôme,
la vue de cette petite dame qui repasse inlassablement les mêmes vêtements
fraîchement lavés sans connaître la moindre variation d'activité me
fait relativiser pas mal de choses.
Pffff... Comment voir tout ça du bon côté ? J'en chie mais j'apprends ?
Je travaille plus aujourd'hui pour mieux profiter de demain ? La
difficulté permet d'apprécier les moments d'acalmie ?...
Quand la tempête sera passée, je commencerai à me poser les vraies questions. En attendant, rideau.