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Festival de Cannes (2)
J'ai tapé hier tout un récit de mes aventures cannoises, dans un cyber café, et un malencontreux mouvement du petit doigt a fait tout supprimer... Maintenant que la colère est passée, je vais tâcher de résumer ce qui s'est passé ces 2 derniers jours.
Tout d'abord, il n'y aura pas de photos en ligne avant la semaine prochaine. Problème matériel et de temps. Vous ne verrez donc pas les clichés pris de Monica Bellucci et de l'équipe de Sanguepazzo, le nouveau film de Marco Tullio Giordana (le réalisateur de Nos plus belles années), pris à l'issue de la projection.
D'autres people en vue ? Pas grand monde en fait. Pour voir de la star, il faudrait que je choisisse entre faire la montée des marches, pour ensuite voir les films en compétition, ou passer la soirée à guetter contre les barrières le défilé des stars. C'est vite vu. Dans la magnifique salle du Grand Théâtre, j'ai quand même aperçu Steven Soderbergh et l'équipe du Che (dont Benicio del Toro). Assez impressionnant je dois dire.
Mais bon, l'important reste tout de même le cinéma. Parmi les films en compétition vus depuis lundi :
- L'Echange de Clint Eastwood. Très beau, très bien réalisé, mais surtout très classique. Il a été favorablement accueilli par les critiques, mais ça m'ennuierait qu'on récompense un film qui ne casse pas des briques. Par contre, à mon grand étonnement, j'y ai découvert une actrice de talent : Angelina Jolie.
- Delta, petit film hongrois de Kornél Mundruczo. Un vrai coup de coeur, un film touché par la grâce qui, je l'espère, attirera l'attention du jury. C'est l'histoire d'un homme qui revient auprès de sa famille et découvre qu'il a une soeur. Pour fuir l'hostilité de leur environnement, ils décident de construire une maison sur le Danube et d'y vivre ensemble, loin de tout... Ca a l'air intello, dit comme ça, mais en fait c'est un pur bijou d'esthétique et de poésie (bon d'accord, on ne se refait pas). J'en ai encore la chair de poule rien que d'y penser. Ma critique paraîtra demain sur le site .
- La mère sans tête de Lucrecia Martel. L'horreur. S'il y a un film où j'aurais bien voulu m'endormir, c'est celui-là. Comme quoi je sais AUSSI trouver les films chiants.
- Che de Soderbergh. Très attendu au festival, le film dure 4h28 avec une coupure au milieu. J'ai eu beaucoup de mal, sans doute en partie à cause de la fatigue, mais quand même : pour moi le film n'a jamais réussi à décoller. Par contre Benicio del Toro confirme qu'il est un grand acteur, et semble bien parti pour remporter le prix d'interprétation.
Programme du jour : La frontière de l'Aube de Philippe Garel (j'ai un peu peur) et Adoration d'Atom Egoyan (j'ai très très hâte).
Il faut savoir que les films en compétition sont tous diffusés dans le Grand théâtre, accessible uniquement sur invitation, et que mon badge ne suffit pas. Donc à moins de découvrir au petit matin une invitation sous mon oreiller (ce qui arrive parfois, notre rédacteur en chef est un type bienveillant), le jeu consiste à sa battre à l'entrée des marches pour obtenir le précieux papier saumon ou violet.
Côté ambiance Abus de ciné, c'est assez crevant. Mes coéquipiers sont des extra-terrestres, puisqu'ils se lèvent aux aurores pour voir la 1ère séance de 8h30 et trouvent généralement le courage d'assister à celle de minuit. En ce qui me concerne, je suis mon petit rythme de vacances à 3 films par jour, grand maximum.
Peut-être qu'un après-midi, je trouverai cinq minutes pour aller à la plage.
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