• Les larmes amères de Petra von Kant au TNP




    Et un moment d'extase en plus...

    Je connais très peu d'oeuvres de Fassbinder. J'ai vu Querelle, le dernier film qu'il a réalisé avant de mourir, et un ou deux autres opus expérimentaux décortiqués en cour d'allemand à la fac.

    Lorsque j'ai été voir l'une de ses pièces les plus connues cet après-midi au théâtre de Villeurbanne, je me suis régalée.

    Petra von Kant, styliste que la gloire a rendu froide et méprisante, en a gros sur le coeur. Les choses simples n'existent pas et sa vie sentimentale s'est soldé par de sordides échecs. Or elle rencontre une jeune femme d'origine modeste qui va devenir son modèle et son égérie. Elle s'en éprend mais, ne parvenant pas à la soumettre, perd pied et se met à sombrer dans le désespoir.

    Pas très gai, mais le texte est d'une telle intensité que j'ai été littéralement scotchée sur mon fauteuil. La scénographie et la mise en scène, très inspirées du cinéma, plongent le spectateur dans un univers onirique à la fois esthétique et sensible. J'en avais la chair de poule ! Et Laura Marinoni, bon sang, quelle actrice ! Heureusement que je comprends l'italien et que je n'avais pas à zyeuter les surtitrage, ainsi je n'ai pas loupé une miette de son interprétation.

    A chaque expérience de ce type, je réalise à quel point le métier d'acteur de théâtre est risqué. On s'expose, on se donne tout entier et on se met en péril, tant physiquement que psychologiquement.



    Photo : Teatro stabile di Catania

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