• - Tu ouvres le vin pendant que je mets de la musique ?
    - OK.
    Deux minutes plus tard.
    - Euh... j'aime bien le jazz lounge, mais ça fait pas un peu rencard là ?
    - J'osais pas te le dire héhé...
    - Bouge pas, je dois bien avoir un CD de ragamuffin quelque part !

    - Pfff, j'veux plus aller voir l'expo.
    - Comment ça tu ne veux plus ?
    - Nan. C'est chiant l'art contemporain.
    - Comment tu peux dire ça ?
    Attends de voir, on vient juste d'arriver !
    - Ils font chier avec leur biennale, on comprend rien... Tu veux pas aller au parc plutôt ?

    - Elles sont marrantes tes joues.
    - Bon ça va.

    - Mademoiselle ? C'est aujourd'hui qu'on change d'heure ?
    - Oui oui. Vous devez reculer votre montre d'une heure.
    - Bof, j'm'en fous. Je laisse ma montre à la même heure toute l'année, comme ça je ne change ni l'hiver, ni l'été.
    - Mais vous allez être complètement décalée !
    - Rien à foutre. J'suis à la retraite. J'ai 80 ans mademoiselle !
    - J'ai vu. Mais quand vous voudrez regarder le journal télévisé, et bien vous tomberez sur la Star Académie.
    - Moi c'est le loto qui m'intéresse !

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  • L'amie qui m'héberge était malade, alors je suis partie me balader seule dans les rues de Saint Paul.
    C'est un quartier que je connais très bien. J'y ai fait de nombreuses fêtes, le bal des pompiers 2006, la tournée des fromagers, des boutiques de créateurs (sans jamais rien acheter). Pourtant j'avais l'impression de le re-découvrir. Cela faisait longtemps que je n'étais pas venue, et j'avais l'impression que tout avait changé.
    - Y a un Starbucks maintenant ?
    - C'est quoi cette boutique ?
    - Tu crois qu'il est encore ouvert le Little Italy ?
    Je crois que je me suis aventurée dans des ruelles où je n'avais jamais été, vraiment. Il faisait beau, je plissais les yeux à cause du soleil et je marchais lentement, comme si j'avais toute la vie.

    Je me suis alors sentie toute triste, parce que j'ai eu subitement très envie de revenir habiter Paris, et que la seule pensée qui m'est venue à ce moment-là est celle de mon incapacité à me réaliser.
    « Je ne suis pas fichue de gagner assez bien ma vie pour me permettre de vivre à Paris. »
    C'est nul, hein ? Surtout que j'aime bien, ma petite vie à Lyon. Et que Paris, il y a quelques années, je l'ai fuie pour plein de bonnes raisons.

    J'ai continué à me promener en me sentant d'abord toute bizarre. Je croisais des gens super lookés, mais qui passaient complètement inaperçus tellement il est normal, à Paris, d'être super looké à tout moment de la journée.
    « Quelle idée de se mettre en mini-jupe avec des talons hauts un dimanche, par moins dix degrés, sur les pavés ! »

    Mes collègues ont raison, je me suis bien provincialisée héhé...


    P.S : ma première critique de film est parue sur Abus de ciné...
    P.P.S : pourrais-je connaître l'auteur du courrier "sonore" que j'ai reçu hier chez moi ?


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  • J'étais en week-end à Paris, en quête de ma dose d'expos photo (comme s'il n'y en avait pas à Lyon).

    Je me suis rendue à l'incontournable Maison européenne de la photo, comme à chaque fois. C'est le travail de Larry Clarke qui m'a d'abord attirée. Avant d'être le marginal réalisateur de Kids ou Ken Park, films à la fois esthétiques et effrayants sur les maux de la jeunesse américaine, il a été un photographe controversé. Son recueil « Tulsa », véritable compilation de moments volés aux toxicomanes de sa ville natale dans les années 1970, l'a propulsé sur la scène artistique « off » de l'époque.

    L'expo m'a beaucoup plue, pour ses qualités esthétiques, testimoniales et dérangeantes. Mais ce que je retiens le plus de ma visite est quelque chose de bien moins subversif : la collection de Martine Barrat intitulée « Brooklyn in my heart ». Sans rentrer dans les détails de son travail (il suffit d'aller voir le site), je me suis surprise à m'attendrir pour sa galerie de personnages et à me sentir nostalgique d'une période et d'un univers que je n'ai jamais côtoyés. J'ai eu un mini choc : moi qui ai toujours préféré le bizarre et l'onirique au réalisme journalistique, les mises en scènes burlesques aux images de reportage, le superficiel à l'historique, j'ai été touchée en plein coeur par des clichés simples, en noir et blanc, comme on en voit tant.

    Je suis sortie de la Maison européenne de la photo pleine d'enthousiasme, le cerveau en ébullition. Et s'il l'Art pour l'art n'était pas la seule théorie possible ? Et s'il était possible de s'émouvoir pour quelque chose qui n'est pas esthétique, mais simplement... personnel ?

    Moi qui croyais que seul le hors norme pouvait m'intéresser. Que nenni ! Quelque chose peut être simple et génial à la fois.


    Martine Barrat : "Brooklyn in my heart" jusqu'au 6 janvier.
    Maison européenne de la photographie
    5/7 rue de Fourcy - Paris 4e

    (photo du flyer)

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  • - La vache, t'as vu ça ? Des non-voyants au premier rang !
    - Ah oui.
    - Mais quelle drôle d'idée ! Ils ne vont rien voir du film !
    - Peut-être qu'ils voient un peu quand même.
    - Mmh peut-être... Et puis c'est un film français, ils auront moins des choses à entendre.
    - Tu vois.

    - Tu en es où avec ta résolution "5 fruits et légumes par jour" ?
    - Ca va, je m'y tiens depuis cinq jours.
    - C'est pour cela que tu manges des compotes fraise-pomme à midi ?
    - Ben oui, c'est toujours ces deux-là de pris.

    - Certaines oeuvres exposées sont susceptibles de heurter la sensibilité des plus jeunes. Vous avez plus de 18 ans mademoiselle ?

    - Hey les enfants, j'ai enfin mis un pied ans la modernité !
    - Ah ouais ?
    - Je me suis achetée un lecteur DVD !
    - Ah ouais.


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  • 1. Manger 5 fruits et légumes par jour

    2. Boire plus d'eau (surtout dans mon cas, paraît-il, vu que je suis balance...)

    3. Adopter un rythme de vie plus sain de façon générale

    4. Me décider une bonne fois pour toutes à lutter contre le stress (parce que là, mine de rien, je suis au bord de la crise de nerfs)

    5. Me rabibocher avec ma famille (et oui, j'ai une soeur et des parents ! j'en parle jamais pas vrai ?)

    6. Mener à terme ce que j'entreprends. Et c'est peut-être ça le vrai défi de l'année.


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