• En me penchant par la fenêtre de mon ancien appartement, je me suis rendue compte avec stupeur que la fresque du théâtre de la Comédie Bastille avait pris un petit coup de jeune. C'est fou comme les choses peuvent changer en votre absence ! Un coup de peinture et hop, le mythe renaît.

    J'ai découvert aussi de nouvelles boutiques, bon encore là rien d'étrange, le quartier n'a pas attendu que je revienne pour continuer son envol. Le plus drôle est quand les commerçants vous reconnaissent : "Ah mais c'est vous qui êtes d'origine italienne !" m'a sorti l'autre jour le gérant du Café des artistes.

    Oui tiens pourquoi pas, je suis d'origine italienne...


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  • Je me suis promenée dans mon ancien quartier, et en traversant le petit passage saint Sébastien, tout m'a semblé vraiment très beau. Ce n'est pourtant qu'une rue comme tant d'autres. C'est peut-être parqu'en levant le nez, j'y ai vu des choses auxquelles je n'avais jamais prêté attention autrefois.

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  • Y a-t-il beaucoup d'endroits à Paris où l'on peut voir l'horizon comme sur mon balcon ?

    Il y a du bon dans le fait de vivre dans une banlieue morte : c'est calme, on entend le vent et les oiseaux, c'est très vert aussi. On a un grand appartement avec terrasse, on ne dort pas forcément dans le canapé et l'on peut garer sa voiture gratuitement en bas de chez soi. Seulement voilà : je n'ai pas de voiture, je m'endors souvent sur le canapé devant la télé, et... zut, j'aime le goudron !

    Je ne vais pas me plaindre d'être là où je suis, parce que c'est une chance d'avoir une copine qui vous héberge sans rien vous demander en retour et vous offre toute son amitié jour après jour pour compenser votre solitude. Et puis mine de rien, chaque incursion dans la capitale est plus intense, plus sentie, parce plus éphémère aussi.

    Mais vivre à Paris, c'est encore autre chose. Le tout est de garder la tête froide et de ne pas tomber dans les excès qui rendent votre existence superficielle. Si je retourne y vivre, ce que j'espère, je ne commettrai pas les mêmes erreurs.


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  • Je m'obstine à acheter mes tickets de RER lorsque je vais à Paris. Ca coûte 8 euros l'aller-retour, c'est vraiment du vol. Il est vrai que je pourrais frauder : je voyage toujours en heure creuse, les contrôleurs ont déserté la ligne D, c'est l'été...Or c'est plus fort que moi : je suis incapable de me mettre dans l'illégalité. C'est psychologique, je ne pourrais même pas piquer un rouge à lèvres chez Marionnaud.

    Quand j'ai décroché l'entretien d'embauche à Lyon et que j'ai vu le prix exorbitant des billets de train, j'ai su que j'allais devoir mettre mes principes de côté. Cette fois-ci l'enjeu était de taille : il était question d'emploi, la cause était juste et honorable. J'ai donc fait ce que nombre de mes amis ont déjà fait : commander sur le net une carte 12-25 en indiquant une fausse date de naissance. Je pouvais ainsi bénéficier de la réduction sur les billets, et m'en tirer au total à un prix plus avantageux. Il fallait par contre espérer que l'on ne contrôle pas ma pièce d'identité dans le train.
    Je vous laisse deviner la suite... Un contrôleur un peu trop consciencieux, une comédie grotesque dans le sas du TGV, des aveux pitoyables (il y avait les flics quand même !), une belle humiliation pile poil avant l'entretien d'embauche, et bien sûr 169 euros d'amende à régler directement dans le train.

    Quand on est dans la merde, on se rassure souvent en pensant qu'on touche déjà le fond et qu'on ne pourra pas tomber plus bas. J'suis plus très sûre du coup.

    J'ai appris par la suite que l'ANPE aurait pu m'aider à financer mon déplacement en province, que ma demande de RMI mettra plus d'un mois et demi avant d'être satisfaite et que je dois encore du fric à mes anciennes colocataires de Rome, parce que zut on avait oublié les factures de chauffage de l'hiver dernier.

    Quelqu'un aurait-il une bonne nouvelle à m'annoncer ?


    Photo : Andrea Papi


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