• J'ai revu L'Auberge espagnole de Klapisch, en DVD. Un vrai régal. Ce film est culte, tout y est exquis. C'est d'ailleurs lui qui m'a donné envie de vivre l'expérience de la colocation.

    En fait, tout est parti de ce film.

    Quelques mois après l'avoir vu (2002 je crois), je décidai de quitter mon studio de banlieue pour vivre à plusieurs en plein coeur de Paris. Deux ans plus tard, toujours un peu obsédée par le film, je trouvai la force d'envoyer tout valdinguer pour partir vivre à l'étranger, vers le total inconnu. J'ai ensuite enchaîné les colocations, de la "Maison du bonheur" sicilienne au duplex lyonnais, en passant par la "Girly house".

    Dans l'une des premières scènes du film, lorsque Romain Duris débarque dans la ville de Barcelone avec ses gros sacs et son espagnol approximatif, il est assailli par des pensées troublantes. Il se dit que tout ce qu'il voit n'est qu'une succession de perspectives, que les noms de rue qu'il lit sur les panneaux ne veulent rien dire, mais qu'il les rangent dans un petit coin de sa tête. Puis il se dit que bientôt il connaîtra cette ville, qu'il aura parcouru ses rues mille fois et qu'il sera allé au bout de toutes ces perspectives inconnues. Il se voit alors lui-même, marchant d'un pas assuré, tel une projection dans le futur.

    Est-ce que Cédric Klapisch a tiré cette réplique de son vécu, ou bien est-ce ce qu'il l'a écrite par simple supposition ? C'est hallucinant. En voyant cette scène, elle m'est d'abord passée au-dessus de la tête. Or quand je me suis retrouvée à Rome il y a 4 ans, avec mes gros sacs et mon italien approximatif, j'ai su que je vivais exactement ce moment-là.

    Le personnage de Duris compare son existence au désordre qui régit une auberge espagnole. Aujourd'hui, je sens bien que moi aussi, je suis un vrai bordel ambulant.



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  • Suite à l'invitation de Lâmounet, que je remercie au passage d'avoir pensé à moi (suis-je si vieille que ça ?), voici un petit jeu auquel je me prête pendant mes heures de travail. C'est ça dénonçez-moi.

    Que faisais-je, il y a dix ans ?
    J'entamais ma deuxième année au CELSA (si vous suivez, vous venez de comprendre d'où je le connais),
    je me tapais 4 heures de transports par jour, je bossais le soir et les week-ends dans une célèbre chaîne de pizza américaine et je dormais 5 heures par nuit, toutes les nuits.
    On appelle ça une étudiante qui n'en veut, ou alors une sombre tarée qui croit que les épreuves forgent le caractère. Ca me fait une belle jambe, aujourd'hui.
    Sinon j'étais amoureuse d'un étudiant en section journalisme (un blond en plus), j'allais au ciné quatre fois par semaine (UGC Ciné Cité les Halles et la MJC Jacques Prévert de mon bled), j'habitais chez mes parents, je conduisais une 205 rouge et je m'habillais comme un sac.

    5 choses à faire aujourd'hui...
    - Aller faire des pompes et des gainages avec Gérard
    - Aller au ciné voir l'histoire d'une nana qui séquestre son mec dans une cage (ça s'apelle Cage tiens)
    - Ecrire la critique d'un film que j'ai vu il y a 3 semaines et qui ne m'inspire pas du tout (Riparo)
    - Me mettre au régime
    - Dormir !

    Et dans 10 ans, comment aimerais-je être ?
    Un peu plus heureuse et un peu plus aventurière, mais toujours aussi gourmande et passionnée.
    Avec les mêmes cercles d'amis, ce qui prouvera que je ne me suis pas trompée et que ça valait la peine de trier.


    Je n'ai pas moult potes blogueurs, donc c'est tout naturellement que je passe le relais à Chrissounet, Louïc, Vérouchka, Xuxu et Hélène ... Ne dites surtout pas merci hein !



    N.B. En fait je ne suis pas sûre d'avoir été tagguée pour ce jeu, si ça se trouve je suis encore à côté de mes pompes, mais tant pis vu que ça m'amuse...



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