• J'ai vraiment beaucoup de chance. A chaque fois que je pars vivre dans une ville, il y a un festival de photo ! A Lyon, ça s'appelle le septembre de la photo et ça dure jusqu'en novembre. Pour mon premier week-end libre, je me suis donc lancée dans un parcours par quartier en compagnie de mon nouvel ami : mon plan de ville. Ce qui est génial avec les initiatives de ce genre, et ça vaut aussi bien pour Rome que pour Lyon, c'est que cela permet de découvrir la ville sans se forcer. Aujourd'hui j'ai ainsi visité une partie de mon arrondissement et de la presqu'île. J'ai pu constater avec plaisir que Lyon recèle de belles galeries et d'endroits culturels insolites, dans des coins où l'on ne s'attend pas à les trouver.

    Amis lyonnais, courez au musée du moulage dans le 3e ! C'est un endroit magnifique, vaste et paisible, où une expo photo originale côtoie des rangées entières de statues grecques délaissées par les autres musées (cf. photo). Autre belle incursion, celle à la galerie Réverbère sur les pentes de la Croix rousse, qui a l'occasion du festival présente une vingtaine de photographes européens. Enfin, je conseille très fortement d'aller jeter un œil dans le 2e arrondissement du côté de la rue Jarente, où Erwin Olaf expose un travail intéressant reprenant l'ambiance fumée propre aux années 50. Les photos sont peu nombreuses mais fascinantes. 

    Je suis donc très contente de ma journée. J'ai hâte de retrouver mon appareil réflex laissé à Paris pour m'y replonger. Parfois je me dis que la photo n'est qu'un passe-temps qui m'enthousiasme par période, or je réalise que c'est bien plus. Une expo peut m'émouvoir autant que la vraie vie.


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  • On voit que ça s'est calmé au boulot, je suis là un peu plus souvent héhé...

    Dans la série je n'en peux plus de triper, j'ai adhéré hier soir à une association lyonnaise spécialisée dans la promotion de la culture italienne. A un prix tout à fait dérisoire, je vais pouvoir suivre des cours de conversation, emprunter des bouquins en italien et assister à des projections de film en version originale au ciné-club du coin... Délire ! En plus les inscriptions étaient assurées par des petits vieux bénévoles, j'ai complètement craqué.

    Maintenant il faut que je trouve une piscine. Sylviette is back !

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  • Cette série de 18 courts-métrages dédiés à l'amour sur fond de quartiers parisiens m'a comblée de bonheur. J'y suis allée sans grande conviction, parce qu'on sait bien que ce genre de film tourne souvent au fourre-tout, or j'ai passé un excellent moment.

    J'aime Paris et sa diversité. Je comprends qu'un étranger puisse s'en éprendre, cette ville possède une âme véritable. Pour ceux qui, comme moi, se sont déjà retrouvés dans une situation d'expatriation, "Paris je t'aime" prendra peut-être encore plus de sens. Le dernier court, le meilleur selon moi, est l'illustration parfaite de ce que j'ai vécu en m'exilant en dehors de nos frontières. Intitulé "14e arrondissement" et réalisé par Alexander Payne, il suit le séjour d'une vacancière américaine venue seule à Paris pour quelques jours. Elle a quarante ans, sans mec ni enfants, et se réjouit de chaque minutes de son trip solitaire tout en regrettant de ne pas pouvoir le partager avec quelqu'un d'autre. En fait c'est très drôle, parce qu'elle parle le Français avec un accent américain à couper au couteau (elle confond au passage la tombe de Simone de Beauvoir avec celle de Simon Bolivar) et formule ses états d'âme avec une simplicité désarmante. Puis elle s'assoit dans un parc, avec son gros sandwich, et se sent soudainement envahie par de la tristesse mêlée à de la joie. Le spectacle qui s'offre à elle (Paris, ses gens, son âme) et le sentiment de vivre quelque chose d'exceptionnel lèvent le poids de sa solitude. En même temps que les larmes lui montent aux yeux, elle espère que Paris l'aime autant qu'elle l'aime et éprouve pour la première fois la sensation d'être vivante. Raaahhhh j'en avais des frissons !

    Enfin bref, ce passage ultime du court-métrage m'a plongé dans un profond émoi. J'ai beaucoup aimé aussi "Place des fêtes", "Tour Eiffel", "Place des victoires" et "Le Marais", qui font résonner en moi des souvenirs et références personnelles.

    A vrai dire j'y ai pensé toute la soirée, cela faisait bien longtemps que le ciné ne m'avait pas fait autant plaisir.

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