• Je n'avais pas vu mes parents depuis Noël dernier. Avec eux ça a toujours été particulier. On se parle mais on ne se dit rien, on se voit mais qu'on ne se connaît pas. C'est triste, or c'est ainsi depuis tellement longtemps que personne n'a jamais vraiment fait d'effort pour briser la glace. Comme si tout le monde le déplorait mais avait en même temps la flemme de faire le premier pas pour changer les choses. Par ailleurs je sais que je les déçois. Que mes études représentent leur unique motif de fierté et que tout ce que j'ai pu entreprendre d'autre dans ma vie n'a jamais fait l'objet de leur bénédiction : garçons, travail, style de vie, Italie...Disons que j'ai toujours eu plus de soutien de la part de mes amis, mais je ne m'étendrai pas sur le sujet.

    Mon père va bientôt fêter ses 70 ans. Je n'en ai que 27, il pourrait donc être mon grand-père. C'est un homme sombre, mystérieux, solitaire et peu disposé au dialogue. Je ne l'ai jamais apprécié, mais j'ai cessé depuis belle lurette de chercher à le contredire. Parce que les conflits ne sont plus ma tasse de thé et qu'en grandissant j'ai appris à céder.

    Or vendredi il s'est passé quelque chose. Au lieu d'aller faire sa sieste, mon père m'a fait asseoir dans le jardin et s'est mis à me raconter son histoire. Pendant trois heures, il a passé en revue les étapes charnière de sa vie. J'en connaissais les grandes lignes, mais cette fois-ci c'était différent. Mon père y avait réfléchi, avait structuré son récit, me le présentait comme s'il s'agissait de la biographie de quelqu'un d'autre, ayant marqué l'histoire. J'ai frémi.


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  • Il existe des personnes uniques pour cela.
    Je connais mes deux amies depuis la maternelle. Nous sommes toutes trois très différentes et en même temps unies par un fil solide, celui de nos expériences. Chacune sait tout ou presque de l'autre, je n'imaginais pas que l'amitié puisse aller si loin.

    En tout cas ça fait du bien de parler sans peur d'être jugée.

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  • Je ne dois pas être une vraie fille. Je viens de boucler ma micro valise, et je réalise que j'ai tenu trois semaines avec trois fois rien. Dans ma trousse de toilette : ma brosse à dent, mon déo, un gel douche et un shampoing. Pas même une crème ou un tube de rouge à lèvres ! Quant au parfum, ce n'est plus aujourd'hui qu'un vague souvenir.

    Il y a des progrès à faire mademoiselle, si vous voulez devenir un jour une femme !

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  • Je suis encore à Montpellier. Il fait chaud, ça cogne sec, j'ai mis ma robe rouge rayée... J'en profite parce que demain soir, de retour à Paris, je comprendrai que les vacances sont bel et bien terminées.
    J'aurai dix jours pour embrasser mes amies, rendre visite à mes parents, raconter ma vie à mes potes. Demander la clémence de mon banquier, élaborer un plan de survie pour les prochaines semaines et voir à qui je pourrais cette fois-ci emprunter du blé. La routine quoi.

    Et puis il y a mon bel inconnu, que je laisserai demain sur la quai.

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