• Superbe concert de N'Relax, ce soir, au Marché Gare de Lyon. Je ne connaissais pas (je ne connais rien en groupes de musique actuelle de toutes façons) et j'ai bien fait de suivre, car j'ai passé un moment excellent. Voix enfantine, trompette façon Jazz à Détroit, beat façon jungle, et pour couronner le tout, une belle énergie sur scène. Pendant un instant, j'ai repensé à mon ex musicien avec qui je découvrais des tas de groupes sur les scènes parisiennes. Chouette période.

    En fait c'était une super journée. Entendre ma meilleure amie, sur ma messagerie téléphonique, me raconter le plus beau jour de sa vie et finir en criant "je sus trop contente !!!!!", parce que ça débordait, tout simplement. J'étais heureuse comme si cela m'arrivait à moi.

    Voir mon pote tout amoureux se dandiner dans la salle de concert, en serrant sa copine dans ses bras sans penser au lendemain.

    Et puis rentrer chez moi, en choppant le dernier métro,
    guillerette, avec plein de bons sons dans la tête...

    C'est tout ce qu'il me fallait aujourd'hui.


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  • Ce soir j'ai vu Agnès Varda. Elle parlait de son film, Les plages d'Agnès, projeté en avant-première au Comoedia. Un film touchant, une "autobiographie planquée" selon ses dires, à la fois hymne à la vie, à la photo, au cinéma et à Jacques Démy, l'homme de sa vie.

    Je ne connaissais pas l'oeuvre de la cinéaste, or maintenant j'ai très envie de voir tous ses films. A 80 balais passés, non seulement elle fait plus jeune que son âge, mais en plus elle a la pêche. A la fois simple -c'est une femme attachée aux souvenirs- et délicieusement excentrique, animée par une force créatrice visionnaire
    . Elle a quand même réalisé en 1961 Cléo de 5 à 7, un film retraçant en temps réel (objectif et subjectif !) le destin d'une femme pendant deux heures de sa vie !

    J'avais vu à la Fondation Cartier quelques installations délirantes dont elle a le secret. Le genre de trucs assez ludiques qui parviennent à faire résonner des tas de trucs en chacun de nous.

    Bref, je me sens toute pleine de cette énergie, de ce regard émerveillé sur la vie. Je sais qu'il ne me faut pas grand chose pour saisir l'essentiel, et tout aussi peu de chose pour redescendre de mon nuage. Mais pour le moment, j'ai envie d'apprécier. Je me rends compte aussi qu'il faudrait que je m'ouvre plus à tout, que j'apprenne à écouter.

    Quelle bonne surprise ce film. En salles le 17 décembre !


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  • Ce week-end je suis montée à Paris, pour fêter l'anniversaire de ma meilleure amie. C'est devenu une tradition, un incontournable rendez-vous raclette/cheminée dans un bled désormais mythique : Savigny le Temple.

    Je sais que je risque gros en révélant ce lourd secret. Et oui, je ne viens pas exactement de Paris mais de Seine et Marne, le plus grand département d'Ile-de-France, un incroyable fourre-tout mêlant bouse de vache, cités pleines à craquer, voitures enflammées et châteaux médiévaux.

    Quand je demande à mes amis lyonnais s'ils savent où se trouvent la Seine et Marne, je me rends compte à quel point c'est vague pour tout le monde.

    - Tu vois Fontainebleau ?
    - Euh... non.
    - Melun ?
    - ... c'est dans
    Camping ça non ?
    - Disneyland ?
    - Ah... peut-être...
    - Bon sang je ne sais plus moi... Coulommiers ?
    - Ah oui ! J'en ai dans mon frigo !


    C'est ce qui m'a valu l'étiquette de "fausse Parisienne qui est en fait née dans un camembert". Et j'ai toujours droit à ma petite vanne au moment de passer au fromage.

    Cela fait maintenant des années que je ne retourne plus à Savigny. Mes parents ont revendu notre maison, je n'y ai plus aucun point d'ancrage. Ce n'est pas le cas de mes amies d'enfance qui, elles, y ont toujours leur famille.

    Ce petit périple au coeur de la Seine et Marne est donc devenu pour moi une sorte de pélerinage, un retour aux sources blindé de souvenirs, bons et mauvais.

    Incroyable, ce bon vieux RER D s'arrête désormais à Maison Alfort.
    La gare SNCF de Savigny a été complètement relookée depuis mon départ.
    Des immeubles et des pavillons ont poussé comme des champignons là où avant il y avait des champs.
    La supérette où travaillait ma mère a fermé.
    La maison où j'ai grandi est habitée par une famille d'inconnus.

    C'est drôle, j'ai l'impression que ma vie là-bas date d'il y a vingt ans. Ce n'est pourtant pas si vieux. Encore maintenant, je me demande comment j'ai pu supporter de me taper quatre heures de transports en commun tous les jours pendant des années !


    Ah lala. Chaque année, en novembre, je fais les mêmes constats. Puis je réalise que maintenant je suis ailleurs, dans une autre vie, comme si il en avait toujours été ainsi.


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  • Gérard est mon héros. Il a réussi à rallier toutes les bonnes femmes du quartier pour en faire ses Gérardettes, des acharnées de la salle de sport vouant un culte aux chaussons noirs (ceux qu'on avait à la maternelle) et aux T-shirts Décathlon trop larges.

    - Ca ne vous va pas du tout les rayures ma chère Gérardette. Allez tout de suite me changer ce vilain T-shirt.

    Non seulement il est vieux, mais en plus il a du bide. Pendant les séries d'abdos, il fait l'apologie de l'OL et du bon vin. Bien sûr, il ne fait jamais une série en entier.

    - Ce soir il y a match, alors pas d'étirements. Et s'ils perdent, je vous préviens, nous ferons demain une minute de silence avant le cours.

    Avec Gérard on ne s'ennuie jamais. J'arrive parfois au cours de gym complètement obnubilée par mes cuisses et mon bide, mais il y a toujours un moment où je bascule du côté obscur des Gérardettes. Je lui voue un véritable culte, car il n'est jamais à court de vannes bien cinglantes. Et plus il fait mal, plus on l'aime.

    - Qu'est-ce que c'est moche ! Vous pourriez au moins être synchros sur les mouvements. Vous me donnez la nausée !

    Le pire est que les cours sont vraiment difficiles. Il y a même des séries que je ne finis pas, parce que mes muscles chauffent sous l'abdal. Grâce à Gérard, je serai une déesse au printemps 2009.

    - Sylviette ! C'est le bourrelet qui vous empêche de vous courber ? Rentrez-moi tout ça !



    I love Gérard.


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  • C'était le week-end idéal.

    4 CD, 3 DVD, 2 bédés et 1 ciné.
    Deux soirées très tardives et très arrosées, sans le mal de crâne le lendemain !
    Une vraie grasse matinée, celle qui vous bouffe la moitié de la journée (et c'est le pied).
    Une soirée d'anniversaire dans un pub privatisé rien que pour nous, avec en prime un beau mec à la guitare.
    Un autre anniversaire autour d'un brunch, avec plein d'enfants, dans une ambiance de Noël.
    Ce matin la tête de Loïc, défait. Héhé, à bientôt 30 ans il ne gère plus ses lendemains de soirée !

    Je crois que je m'amuse plus aujourd'hui qu'il y a dix ans. Ca fait vieux con, je sais. C'est peut-être parce que j'en chie au boulot. Du coup, je vis un peu plus intensément chaque moment de liberté. Ou alors parce que j'ai trouvé à Lyon un équilibre que je n'avais pas à Paris ou en Italie, même si mes amis les plus proches sont loin et que je n'ai pas forcément résolu tout un tas de trucs qui me tortillent le cerveau.

    Je tiens le bon bout !



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