• - Bon, on est là pour se mettre d'accord pour les vacances.
    - OK
    - Chacun donne deux trucs qu'il veut vraiment voir pendant le séjour, on mélange et fait un circuit qui mixe les désirs de tout le monde. Qui commence ?
    - M'en fous, je ne sais rien de l'Irlande.
    - Moi pareil, c'est comme vous voulez.
    - D'accord. Qui veut du saucisson ?

    - J'ai emmené une pizza surgelée !
    - Et moi le paté de ma maman.
    - Joli ! Quel type de paté ?
    - J'sais pas. Une marque pas connue.
    - ...
    - Je l'ai trouvé dans son placard.

    - Tu es sûre qu'elle habite au 10 de la rue ? C'est notre troisième demi-tour.
    - J'en suis sûre, j'ai imprimé le mail avec l'adresse.
    - Mais le 10, c'est un concessionnaire auto...
    - Je sais ce que je fais.

    - Incroyable tout ce verre !
    - Ben oui, quand on a des parents vitriers...
    - Je n'avais jamais vu une maison avec autant de portes vitrées.
    - Et encore, on en a enlevé. Mes grands-parents fonçaient toujours dedans.

    - Vous vous êtes connues comment ?
    - En concert. On était fans de A-ha.


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  • Samedi 12 juillet, vers midi.

    - Bonjour Monsieur, sauriez-vous me dire où se trouve la gare routière ?
    - Ah ben, c'est pas tout près ma petite mademoiselle.
    - Mais... nous sommes bien à la gare de Hyères pourtant ! J'ai une navette à prendre pour me rendre à la plage trucmuche...
    - J'ai bien compris mademoiselle, mais les bus y partent pas d'ici. C'est dans le centre, à 20 minutes à pied.

    Quelques minutes plus tard, en nage et essoufflée.
    - Pfff... Bonjour Monsieur, à quelle heure part la navette ?
    - C'est dommage, vous venez de la rater. Mais vous avez de la chance : nous sommes en période de pointe, donc vous n'avez qu'une heure à attendre.
    - Ouf tant mieux.

    Une heure et de demi plus tard, dans le bus.
    - Ca sent le brûlé là, non ?
    - Euh.. oui c'est vrai. Et il y a de la fumée à l'arrière du véhicule !
    - Vite sorteeeeeezzzz ! Tout le monde dehors, ça va exploseeeeerrrr !

    Un heure après, au bord d'une route non identifiable où le téléphone capte un peu.
    - Allo loulou ?
    - Ben t'es où ? T'avais dit 12h30... il est 15h là ! On t'attend pour passer à table merde !
    - Vi je sais... Je crois que je suis en train de me désydrater, je cherche en vain un distributeur de billets et une buvette, mais la route n'en finit pas et...
    - Non c'est pas vrai... MAIS QU'EST-CE QUE TU FOUS AU BORD DE LA ROUTE ??!!
    - Loulou, je vais t'expliquer. (Et euh... tu peux venir me chercher ?...)




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  • - Allo loulou ? Tu viens de crier là ?
    - Oui, très fort.
    - Incroyable, je n'ai rien entendu ! Pas si fine la cloison en fait.
    - Cool. Je vais pouvoir installer ma chambre du côté de la tienne !
    - Euh attends, tu veux bien faire un dernier essai ?

    - C'est vraiment sympa, ce fooding à Lyon.
    - C'est clair. Par contre vu la fumée du barbec, on va rentrer avec une conjonctivite et une tumeur aux poumons.
    - Bah t'inquiète, demain tu ne te souviendras plus de rien.
    - T'as raison. Je cours faire la queue pour récupérer une bouteille de rosé.

    - Louloute, t'es toujours motivée pour un brunch irlandaisà midi ?
    - Pas de problème. J'ai le temps de ma faire un masque de beauté ?

    - C'est dingue ! Quelle idée d'avoir mis du crépi d'extérieur dans un salon ?
    - Ben ouais, je sais, c'est pas très beau.
    - Et puis il pique bien en plus, vaut mieux pas rentrer bourré chez toi.
    - ...
    - Ca va saigner.


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  • La première fois que je suis venue à Lyon, c'était en 1999. J'étais en 2e année de DEUG et le Celsa m'envoyait trouver un stage en dehors de Paris (pour nous habituer à l'hostilité j'imagine).

    J'y ai donc habité pendant trois petits mois, dans une résidence de la Guillotière, bien avant que le quartier ne devienne chinois ou maghrébin. A l'époque j'étais un peu perdue, les rues étaient en chantier (à cause du tram) et je ne connaissais personne.

    Jusqu'à ce que je me rende compte que le vivier se trouvait à l'étage du dessus. La résidence était principalement occupée par des étudiants étrangers, en Erasmus à la fac de Lyon, et j'ai découvert le plaisir des fêtes internationales. C'est surtout Jason, l'Américain le plus franchouillard que je connaisse, qui impulsait les fêtes et faisait rencontrer tout le monde. Vu mon penchant pour le multiculturalisme, c'est dire à quel point je tripais !

    Une fois le stage terminé, j'avais gardé contact avec ledit Jason, que j'ai revu de nombreuses fois à Paris. Et puis bien sûr Peter, le grand blond autrichien, qui me plaisait bien à l'époque mais que j'avais remplacé par un Lyonnais, par manque de courage ou de bilinguisme, je ne sais plus.

    Mine de rien, j'ai du garder le contact avec l'un comme l'autre jusqu'en 2004, année où j'ai décidé de partir en Italie. Une belle longévité de l'amitié, surtout à distance (l'un a fini par rentrer dans le New Jersey, l'autre dans sa Vienne natale) !


    Coup de théâtre : ce soir j'étais chez moi, devant mon ventilateur, lorsque mon téléphone portable a sonné. Le numéro affiché commençait par 0043... C'était l'Autrichien ! Je me suis alors rappelée que la Lyon que nous avions connue ensemble n'était plus la même, et qu'il aurait sans doute beaucoup de plaisir à revenir pour la re-découvrir.
    Je n'arrive toujours pas à croire qu'il ait pu se rappeler de moi et prendre l'initiative de m'appeler, comme ça, après des années.
    Je me suis remise à parler l'anglais comme avant, un peu comme dans un rêve où l'on fait des aller-retours dans le temps.


    Que l'on vive ici ou ailleurs, je me réjouis de constater que certaines personnes continuent de graviter autour de vous.
    Vive les amitiés fidèles.


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  • J'ai passé le week-end à Paris, dans l'appartement que j'occupais avant avec mes colocataires. A chaque fois que je vais les voir, leur mini organisation entre mâles me fait marrer : 25 chemises suspendues en vrac dans le salon, un frigo tri-produits (yaourts citron/jus d'orange/bière), des canapés défoncés par de longues soirées TV, des dizaines de produits de beauté for men...

    Je crois que l'absence féminine leur va bien finalement. C'est en voyant trois gros sacs de sports renversés au fond du salon que je me suis fait la remarque.

    Du coup, les (de plus en plus) rares fois où je leur rends visite prend des allures de retrouvailles familiales. On fait le point sur ma vie amoureuse. Mick me briefe sur l'attitude à avoir pour évoluer dans mon taf. Xav s'inquiète de savoir si je ne manque de rien. Ils m'emmènent faire les boutiques (damned ! Ils achètent leurs fringues chez les bobos du Marais maintenant !), me débouchent une bouteille de vin, m'organisent un petit pique-nique nocturne sur le Champs de Mars.

    D'ailleurs, s'il y a bien une chose à faire l'été à Paris, c'est un pique-nique nocturne sur le Champs de Mars.

    Bien sûr, je n'ai pas manqué ma promenade rituelle dans le quartier chinois du 13e arrondissement. J'ai toujours le temps d'aller manger un bo-bun au Bambou restaurant (selon moi le meilleur resto du quartier), puis de faire la queue à ma rôtisserie fétiche, pour acheter le meilleur porc laqué de Paris (ou alors c'est juste qu'il a le goût de mon enfance). Ce que j'aime par-dessus tout : errer dans le centre commercial des Olympiades, un lieu hors du temps qui échappe à toute tendance. Humer l'odeur persistante de la bouffe le long des trottoirs. M'émerveiller devant tous ces couples franco-asiatiques, qui me font penser à mes parents lorsqu'ils étaient jeunes et qu'ils habitaient dans le coin.


    Comme d'hab je reviens sur Lyon ravie, amoureuse de Paris, et un peu tristounette aussi.


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