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Ce que j'aime avec les fêtes de fin d'année, c'est qu'on croit que ses amis sont bookés alors qu'ils sont presque toujours libres. Plus que le reste de l'année.
Chacun est envahi d'une douce mélancolie, propre aux fêtes, associée à une espèce d'envie de voir des gens qu'on a finalement un peu négligés, comme pour remettre à plat les relations qu'on souhaite préserver. Et puis tout le monde est plus ou moins en vacances, ou alors à un rythme ralenti.
Résultat : six restos en trois jours, et ma soupe en brique qui périme tranquillement dans le frigo.
J'ai enfin rangé la paperasse que j'avais accumulée depuis septembre.
J'ai retrouvé un cousin sur Facebook, un garçon de mon âge dont je n'ai plus de nouvelles depuis plus de dix ans. Je crois qu'il s'est un peu écarté de l'institution familiale, comme moi. Il a confirmé notre mise en relation mais n'a pas répondu à mon mail.
J'ai fait une overdose de films. Je vais me calmer.
Je pars dans trois semaines à Venise et je me vois déjà devant les fresques du Tintoret.
Dans un mois ma boîte déménage... à cinquante mètres de chez moi ! Je ne sais pas si je dois vraiment me réjouir. Comment vais-je faire pour justifier mes retards maintenant ?
Bon, je vais acheter mon horoscope pour cette année.
4 commentaires -
- Sympas les toilettes dans ce bar.
- Quoi ? Tu nous les déconseilles ?
- Je faisais la queue, et un gars m'a demandé si j'étais là pour la petite ou la grosse commission.
- En fait je crois que notre collègue Gustave a une vie extraordinaire en dehors du taf.
- T'es jalouse ?
- Grave. Je ferais mieux d'être cartographe moi aussi.
- Tu sais, c'est pas un métier facile. Il faut être ultra rigoureux.
- ...
- Sylviette, il y a quelqu'un en ligne pour toi.
- Ah oui ? C'est qui ?
- Un type qui affirme être dingue de toi et vouloir absolument te rencontrer.
- Passe toujours. Allo ?
- Bonjour Sylviette.
- Bonjour patron.
- C'est bizarre, j'ai toujours peur quand mon téléphone de maison sonne.
- ... Peur ?
- Oui. C'est plus fort que moi.
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J'ai passé la journée seule à marcher dans les rues de Paris. Il y a un quartier que je ne connais plus très bien, celui de Montparnasse.
J'y allais pour une raison précise : voir l'expo de Depardon "Terre natale" à la Fondation Cartier. J'avais vu l'affiche dans le métro, et rien que cette vue avait suffit à me mettre l'eau à la bouche. J'attendais le métro 6 sur le quai de la place d'Italie, et je trépignais comme une gamine qu'on emmène à Disneyland. En sortant de la station, j'étais presque en train de courir. Il y avait une foule hallucinante sur ce trottoir habituellement désert du boulevard Raspail... et là je me suis pris un vent. Trop de monde, billetterie temporairement suspendue.
Du coup je me suis laissée guidée par les rues de ce quartier paisible, dans le froid et dans le calme, loin de la frénésie du Marais ou de Bastille. Je marchais et j'appréciais de sortir de mes habitudes, de redécouvrir une ville comme s'il s'agissait de la première fois. J'avais pourtant déjà vécu des trucs dans ce coin : un ancien petit ami à Alésia, un pote breton qui ne jurait que par les crêperies du quartier, les cinés autour de la tour Montparnasse, le court-métrage d'Alexander Payne dans Paris je t'aime.
La nuit tombait. Je suis arrivée à l'Hôtel de ville tout illuminé.
Quand certains vont à la campagne ou à la montagne, moi c'est là que je prends mon bol d'air.
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Il y a quelques années, mes parents ont quitté la région parisienne pour s'installer dans un trou paumé de l'Yonne. Ils ont balancé la plupart des affaires stockées dans le grenier et les chambres de ma soeur et moi, histoire de faire peau neuve et de ne pas trop s'encombrer lors du déménagement. Or par nostalgie, ils ont gardé quelques bricoles de quand nous étions petites. Des cahiers de cours, des rédactions, des photos de classe...
Aujourd'hui c'est Noël, je suis comme chaque année chez mes parents, et me voilà saisie d'une vive envie de revoir ces petites choses.
Merde alors, je me rends compte que j'écrivais mieux et dessinais mieux à 11 ans que maintenant ! Je comprends pourquoi mon père garde toutes ces choses : il pensait sans doute détenir des preuves de mon génie, pour quand je deviendrai une artiste ! La bonne blague !
Complètement hilare face à mes découvertes, je suis aussi retombée sur ce bout de papier qui semblerait être un brouillon d'interro de musique.
Axl = le chanteur des Guns N'Roses
Kevin = Kevin Costner
Bryan = Bryan Adams
Si c'est pas du revival ça ! Bon sang, j'étais vraiment désoeuvrée à 11 ans !
Bizarrement, ça apaise un peu les tensions que les fêtes créent en moi. La réponse serait-elle dans le passé ? ;-)
Joyeux Noël à tous !
(En fait c'est une phrase toute faite que j'écris parce qu'elle se prête aux circonstances. Je me doute bien que ce n'est pas l'éclate pour tout le monde... D'ailleurs j'adresse une pensée spéciale pour tous ceux qui vivent Noël comme une épreuve !)
14 commentaires -
- Vraiment, loulou, c'est fou comme les mecs peuvent parfois être des gros cons.
- Mmh, désolé.
- Sérieux, un gars aussi brillant et intelligent ! Qui aurait crû qu'il puisse être aussi lourd !
- T'as raison. Je veux devenir une femme moi aussi.
- Et si on apportait des jeux ! Ca relancera la soirée au cas où Valérie s'endormirait.
- Moi j'ai la wii !
- Moi j'ai un jeu de cartes !
- Moi j'ai des blagues !
- Voici un velouté de potiloooooon !
- De quoi ?
- De patirooooon !
- Tu veux devenir une femme ?
- Oui. Les femmes sont plus subtiles et mesurées que les hommes. Et elles ne raisonnent pas avec leurs organes reproducteurs.
- OK, mais ça serait sympa de me prévenir si tu décides de franchir le pas.
- T'inquiète, tu le sauras bien assez tôt.
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