Aujourd'hui, à l'heure du déjeuner, j'ai eu envie de refaire un tour sur mon ancien blog. A l'époque je l'avais intitulé "J'ai tout plaqué", parce que partir m'expatrier à l'étranger représentait pour moi une vraie rupture. Puis je m'étais calmée et je l'avais rebaptisé "Partie", parce que ma fougue était devenue un long voyage initiatique vers l'âge adulte.

C'est drôle de relire des choses qu'on a écrites dans une autre vie. Non seulement j'ai trouvé que c'était bien écrit (j'étais inspirée), mais en plus les expériences relatées m'ont semblées encore plus belles. Je suis restée une heure à m'exalter devant le récit de mes aventures passées, comme si je lisais le roman palpitant de quelqu'un d'autre. Je comprends mieux le succès de ce blog, succès tout relatif mais qui m'impressionnait à l'époque.

Si vous avez besoin d'évasion, si vous manquez de confiance en vous, si vous avez l'impression de passer à côté de votre vie, si vous sentez que vous n'êtes pas maître de votre existence et, surtout, si l'âge adulte vous semble dénué de passion, alors je vous invite humblement à faire un tour sur mon journal d'expatriée. Même à moi ça fait du bien.

Du coup j'ai eu une patate d'enfer toute la journée.

Cela peut sembler étrange, mais je suis réellement contente d'avoir repris le travail ce matin. J'aime les ambiances calmes de boulot, quand tout le monde est en congé et que la vie fonctionne au ralenti. Et puis Noël ce n'est décidément pas mon truc.

Mon appart aussi est en hibernation. Les blondinets sont partis en vacances et je me retrouve toute seule à me délecter de mes soirées. Une fois n'est pas coutume, j'apprécie l'idée que lorsque je rentrerai ce soir il ny aura personne.

J'ai le coeur léger. Chez moi, la magie de Noël réside dans le plaisir de la solitude.

La convalescence touche à sa fin, et maintenant il faut affronter Noël.

Ceci dit mon retour parmi les vivants a été très sucré. Je suis revenue travailler hier, et j'ai eu droit à un accueil des plus chaleureux. Petit resto entre collègues le midi, bouteille de champagne pour tout le monde, fermeture de l'agence à 16h... C'était comme dans un rêve, comme si le travail n'avait jamais été pénible et le stress jamais présent.

J'ai ensuite enchaîné avec un petit repas de Noël à la maison avec mes colocataires. Pour une fois tous les ordinateurs étaient éteints. Nous avons enfin passé notre première vraie soirée ensemble et c'était ma foi bien agréable.

Qui peut dire maintenant que je ne fais aucun effort pour faire passer la pillule de Noël !

Je prends mon train ce midi pour retrouver ma famille dans l'Yonne. J'ai prévu des DVD pour ne pas m'ennuyer... See you dans quelques jours.

Au moment-même où je me faisais hospitaliser pour soigner ma violente allergie à la pénicilline, ma meilleure amie se faisait agresser à la sortie d'une boîte de nuit d'Oxford.
Quelques jours plus tôt, tel un signe annonciateur du sort qui allait s'abattre sur nous toutes, la vie d'une autre amie d'enfance basculait : elle se retrouvait du jour au lendemain sans mec et sans boulot.

L'une est à Oxford, l'une est à Paris, l'une est à Lyon. La distance nous a séparées en septembre dernier, or d'une certaine manière les ennuis nous ont réunies à nouveau.

Quelle ironie. Le destin ne cessera jamais de me surprendre.

Avec toutes ces bêtises, j'ai quand même fini aux urgences !

J'ai toujours pensé que la plupart des maux étaient d'ordre psychosomatique et que la simple force de la volonté permettait souvent de renverser certaines situations de santé.
J'ai essayé, j'ai essayé, puis prise de panique devant l'inéluctable réalité, j'ai couru à l'hôpital du 7e. J'y ai passé une nuit qui, à elle seule, mériterait plusieurs récits.

J'ai connu des jours meilleurs, mais le soulagement d'une douleur physique persistante reste l'une des choses les plus agréables de la vie.