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Si mon trip cannois a été moins éprouvant physiquement que l'année dernière, on ne peut pas dire que mes yeux se sont reposés.
Et si je n'ai vu cette fois-ci qu'une vingtaine de films, j'en ai eu pour mon argent : du lourd, du bon, des réalisateurs de renom, des films de 3 heures, des séances parfois traumatisantes (genre Vincere ou Agora pour l'ennui, Antichrist ou Un Prophète pour le choc), d'autres se sont avérées vraiment divertissantes (l'excellent dernier film de Sam Raimi lors d'une mémorable séance de minuit).
Du coup je suis rentrée complètement abasourdie, un peu crevée certes, mais bon sang... quel break !
J'en ai presque oublié mes derniers jours de boulot, qui frisaient l'enfer sur terre. Et mon retour à la réalité ne finalement pas été si dur.
Maintenant, je vais essayer de me concentrer sur toutes mes critiques en retard (genre les films de Deauville Asie, restés au fond du placard depuis mars) et de me refaire une petite santé. Je vais aussi m'efforcer de garder la tête hors de l'eau, histoire de voir un peu plus mes amis de Lyon et d'appeler un peu plus souvent ceux d'ailleurs...
Aller hop ! Un resto !
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Là, j'ai envie de me barrer vraiment loin.
Je ne supporte plus de travailler comme une abrutie, de ne profiter des choses que très vite ou à moitié. J'en suis à un point où je dois choisir entre vivre un peu mes soirées et dormir, une vraie vie de merde !
Pour tenir, je me dis qu'il ne me reste qu'un jour à passer en enfer avant de monter les marches.
(... et cette année, j'ai LA robe !)
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L'un des mes amies est rentrée de week-end et a constaté avec effroi que son mec s'était barré.
Il avait pris toutes ses affaires et avait laissé une lettre sur la table d'entrée.
C'est dingue non ? On se croirait dans un mauvais film !
Il paraît que rien n'est jamais vraiment acquis. Une preuve de plus aujourd'hui.
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La chance est avec moi ou quoi ?
Me sentir complètement au-dessus de mon taf > Ca c'est fait, depuis une semaine
Croire à nouveau en moi > Ca c'est fait, depuis le week-end dernier
Reprendre contact avec ma soeur au bout d'un an de silence radio réciproque > Ca c'est fait, depuis hier
Faire accepter à mon patron une demande de formation titrée "La création d'entreprise" (oui j'ai osé) > Ca c'est fait, depuis cet après-midi
Inaugurer la terrasse d'en bas de l'immeuble avec mon voisin préféré > Ca sera fait, dans moins de 10 minutes.
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J'ignore ce que j'ai en ce moment, mais je crois que j'arrive à mieux palper chaque instant.
C'est une remarque que je me suis faite en me laissant transpercer par la voix tenue et intense de Jay Jay Johanson, vu en concert jeudi dernier dans une micro salle des fêtes de banlieue lyonnaise. J'aimais ça, et j'avais l'impression que le plaisir éprouvé à cet instant T remplissait ma vie en général.Ca m'a fait penser à cette belle réplique énoncée à voix basse par Sean Penn dans Harvey Milk : "j'aimerais que ça dure toujours". On ne sait pas s'il parle du bonheur d'avoir une personne chère au bout du fil, en pleine nuit, ou s'il prend conscience que la vie est juste parfaite, pile poil au moment où il le dit. C'est sans doute les deux à la fois.
Les dernière semaines n'ont pas été très drôles. Entre vie professionnelle absurde, petit coups de déprime, baisse de motivation en tout genre et peut-être aussi tout simplement le besoin de voir certaines personnes trop absentes de ma vie, j'aurais bien aimé me replonger cinq ans en arrière. Lorsque je plaquais tout pour partir vivre une autre vie dans un autre pays.
Or aujourd'hui, partir n'aurait pas le même sens. Quand on y pense, c'est même trop facile : il y a un moment où partir c'est fuir, et c'est sans fin. Donc pour une fois, je vais rester.
Je ne me laisserai pas berner par l'avant-crise de la trentaine !
Ah au fait, mes derniers coups de coeur ciné : Tokyo Sonata et Pelléas et Mélisande. Sans oublier Milk et Welcome, mais ça on en a déjà beaucoup parlé...
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