• J'ai visité le musée de l'Institut Lumière et j'ai été agréablement surprise. Pas tellement par le contenu exposé (j'avoue que je suis passée très vite dans la salle "technique" sur les différents systèmes de projection et de tournage) mais véritablement par le lieu. Il s'agit de la villa où habitait la famille Lumière, et le muséographie conserve la configuration habitable de la demeure.

    J'ai particulièrement apprécié l'étage où se trouvaient les chambres (cf. photo), ainsi que le jardin d'hiver, une charmante pièce vitrée.

    En ce qui concerne l'exposition, mon attention a été attirée par les images rapportées
    du monde entier par les opérateurs Lumière. A l'époque, c'était donner la chance aux gens de France et d'ailleurs, pour la première fois, de voir comment vivaient leurs semblables à l'autre bout du monde. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais l'invention du cinématographe a permis de témoigner d'une diversité culturelle que les êtres humains soupçonnaient à peine. C'est dire à quel point l'image animée a révolutionné notre perception du monde.

    Un musée très émouvant au final !

    Si vous avez la bonne idée de vous rendre vous aussi au musée, je vous recommande de ne pas manquer la projection, dans la grande salle en sous-sol, d'un documentaire retraçant les différentes facettes du cinéma des frères Lumière. Pas besoin d'être féru de cinéma pour apprécier. Il s'agit avant tout d'un témoignage sur la vie telle qu'elle était à la fin du 19e siècle, et vous serez sans doute surpris par les images de Lyon à cette époque.

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  • Je suis d'un naturel souriant avec les gens que je connais et les personnes que je rencontre.

    Paradoxalement, certains vous diront que j'ai souvent l'air triste, voire méprisant. Je reconnais que j'ai tendance à dégainer mon bouclier "merci de ne pas m'adresser la parole, j'aimerais aller faire mes courses tranquillement" lorsque je marche seule dans la rue.
    Timidité ? Manque de confiance ? Je crois plutôt qu'avec l'expérience j'ai appris qu'il valait mieux distribuer ses sourires avec parcimonie. C'est triste à dire, mais trop d'altruisme peut parfois vous procurer des ennuis, ou alors il faut savoir faire preuve d'une grande répartie (ce qui n'est hélas pas mon cas).

    Il y a deux jours, je déjeunais avec ma nouvelle collègue. C'est une femme un peu plus âgée que moi, charmante, compétente et disponible. Son arrivée dans la boîte a été un grand soulagement pour moi, tant d'un point de vue professionnel qu'humain.
    Elle m'a raconté qu'à sa première venue à l'agence, à l'occasion de son entretien d'embauche, elle avait été frappée par le calme et l'austérité qui régnaient dans les lieux. Elle venait d'une grosse agence de communication, où tout le monde hurle sur trois étages d'open spaces. Elle s'est alors sentie déroutée, presque mal à l'aise. La secrétaire (peu aimable en plus) l'a faite asseoir sur une chaise située à côté de mon bureau, le temps que le patron soir disposé à la recevoir. Elle se demandait ce qu'elle fichait là.

    Puis je suis passée devant elle pour regagner mon bureau et je l'ai saluée en souriant. Je ne savais pas qui elle était ni ce qu'elle attendait, mais pour moi dire bonjour s'accompagne toujours d'un sourire, même si le coeur n'y est pas.

    Et bien figurez-vous que ça l'a rassurée ! Ce qui n'était qu'un simple automatisme de ma part a été accueilli avec soulagement par cette femme, qui s'est aussitôt dit que finalement les gens qui travaillent là n'étaient peut-être pas si froids.

    C'est surprenant d'entendre ce genre d'anecdote deux mois plus tard. Surtout qu'à l'époque on ne peut pas dire que j'étais très heureuse.

    Lorsque l'on croit donner juste un sourire, on donne finalement plus qu'on ne le pense.

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  • Loïc écrit qu'il suffit parfois de peu de choses pour obtenir une pincée de bonheur. Tout le monde le sait, et pourtant nous ne cessons d'être surpris par notre capacité à se sentir heureux sans vraie raison.

    J'excelle moi-même dans cet art.

    Ce soir je me suis fait un bon dîner et j'en suis ravie, parce que je ne suis pas tombée dans la facilité du "j'ai la flemme de cuisinier juste pour moi".
    J'ai été cet après-midi dans un vidéo club qui m'a été chaudement recommandé (merci au fait), et le gérant était tellement sympa que je m'y suis sentie chez moi. En plus j'y ai trouvé des perles rares, j'ai passé une heure à triper sur la collection de films du type.
    Et dans la rubrique nana : j'ai trouvé une robe toute mignonne et vraiment pas chère, je m'en félicite encore. La vendeuse était sympathique, je me suis dit que si je possédais une boutique de fringues c'est sûrement elle que j'engagerais.

    Pour couronner le tout j'ai l'impression qu'aujourd'hui tout le monde m'a sourit.

    Dois-je m'inquiéter ?

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  • J'ai regardé Annie Hall hier soir et je me suis rappelée à quel point j'aime le style très personnel de Woody Allen. Rien que d'y penser, j'ai presque envie de pleurer.

    Je me souviens très bien de la première fois que j'ai vu l'un de ses films. C'était Meurtre mystérieux à Manhattan, au cinéma d'art et d'essai de Savigny le Temple en Seine et Marne. J'avais 13 ans et je découvrais l'ironie pour la première fois. Il y a une réplique incroyable dont je me souviendrai toujours, Woody Allen sort de l'opéra et dit à Diane Keaton : "Quand j'entends trop de Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne !".

    (Merde, je viens de comprendre d'où venait mes éternels sarcasmes)

    Quand je pense que Woody Allen n'est pas reconnu aux Etats-Unis !... Annie Hall est plus ou moins autobiographique. Et bizarrement, il m'a renvoyée à des choses que j'ai vécues.

    (En plus Woody Allen me rappelle étrangement un ex)


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